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ANNEXE 4
 
 
 
 

L?ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR AUX ÉTATS-UNIS

Présentation sommaire




Chaque Etat de l?Union a un système universitaire public, qui comprend en général plusieurs campus, dont le niveau académique dépend de la situation financière de l?Etat. En effet, en l?absence d?un ministère de l?éducation nationale au niveau fédéral, chacun des Etats est libre de décider de sa politique en matière d?enseignement supérieur. Certaines des universités publiques sont excellentes et peuvent être comparées aux meilleures universités privées, telles les universités de l?Indiana, du Wisconsin, de Californie, qui peuvent être comparées au plus réputées des universités privées, telles Harvard, Princeton, Stanford ou le M.I.T.

Dans toutes les universités, qu'elles soient publiques ou privées, les études de base (undergraduate) durent quatre ans et mènent au Bachelor?s degree. Elles peuvent être poursuivies pour obtenir un Master?s degree, en un an, ou un doctorat (PhD), en général en trois ans.

Aux côtés des universités publiques et privées se trouvent également des centaines de Community Colleges dispensant des formations en deux ans<; ils sont en général proches de la résidence de l?étudiant, peu chers et l?on peut y suivre des études d?une qualité raisonnable. A la fin de ces deux ans, l?étudiant peut arrêter ses études ou bien les poursuivre, en entrant dans une université, dans laquelle il n?aura à accomplir que les deux dernières années.

L?adéquation entre les attentes des lycéens demandant leur admission à l?université et les places offertes par les établissements se réalise de façon relativement aisée, les diplômés du secondaire sachant à peu près auprès de quelles universités il peuvent faire une demande d?admission avec des chances raisonnables de succès. Un lycéen, en principe, connaît en effet très bien son propre niveau, en fonction des divers classements qu?il a obtenus pendant ses trois dernières années de lycée ainsi que par les scores obtenus dans des tests, les SAT (Standardized Aptitude Tests) et les AP (Advanced Placements), qui permettent de comparer les élèves provenant d?établissement secondaires différents. Ces tests sont élaborés par une organisation privée à but non lucratif, l?Educational Test Service (ETS), qui se trouve · Princeton. Les mêmes tests sont utilisés dans le pays tout entier et les élèves y sont soumis au sein même des établissements scolaires, dans des conditions propres à garantir une stricte égalité des candidats et à des dates fixées nationalement. Les scores obtenus dans ces tests, qui vont de 200 à 800, permettent de situer les divers candidats en fonction grosso modo de leur quotient intellectuel. Si un candidat n?est pas satisfait de ses résultats, il peut repasser les tests.

D?autre part, le classement des universités par ordre de valeur est transparent et connu de tous. On sait exactement à quel niveau d?excellence se situe chacune des 3000 universités réparties sur l?ensemble du territoire. Un classement est établi tous les trois ou cinq ans par des organisations indépendantes, sur la base du renom national et international des enseignants et des chercheurs de chaque établissement, de la valeur de leurs recherches et de leurs publications, de la qualité de leur enseignement et, enfin, des perspectives de carrière offertes à leurs diplômés.

C?est dès septembre de la dernière année de lycée que commence réellement les processus d?admission. A cette date, le lycéen, avec l?aide de l?un de ses professeurs, chargé de le conseiller dans son orientation, choisit les universités qui l?intéressent et leur demande de lui envoyer des brochures, ainsi qu?un dossier d?admission. Il visite les campus, pour juger de l?ambiance qui y règne. Il se renseigne aussi auprès des admissions officers envoyés par les universités privées, qui, de septembre à février, parcourent la zone géographique qui leur a été assignée pour contacter les candidats potentiels.

Ne connaissant jamais avec certitude l?issue probable des candidatures qu?il a déposées, un même élève fait, en général, de l?ordre de quatre à huit demandes d?admission, dans des universités qu?il a choisies avec l?aide de ses professeurs, de son conseiller d?orientation, de sa famille et de ce que lui ont appris les admissions officers. Les demandes d?admission se présentent sous la forme d?un dossier présentant de façon exhaustive tout ce que l?élève a fait pendant ses quatre dernières années de lycée, à la fois d?un point de vue purement académique et dans le cadre de ses activités extra-scolaires. Les candidats sont informés en avril du résultat de leurs candidatures.

Quatre catégories de candidats bénéficient d?un traitement privilégié :

- ceux qui appartiennent à une minorité raciale ;

- les enfants et petits-enfants d?anciens élèves de l?université considérée ;

- les athlètes de haut niveau ;

- les jeunes gens pourvus de talents spéciaux dont ils ont déjà fait la preuve dans un domaine donné (arts plastiques, arts du spectacle, informatique, etc.)

Les études universitaires coûtent en moyenne très cher, les frais de scolarité pouvant s?élever de 6 000 à 30 000 dollars selon les établissements. A Princeton, par exemple, les frais de scolarité sont de 28 000 dollars par an, pension complète incluse. Chaque université est évidemment susceptible d?accorder une aide financière aux étudiants qu?elle a admis. Trois formes d?aide sont courantes : les bourses ; les emplois de vacataires offerts sur le campus<; les prêts bancaires garantis par le gouvernement fédéral, enfin. Depuis quelques années, pour éviter d?éliminer de l?enseignement supérieur les étudiants des classes moyennes, il arrive que certaines universités accordent à leur propres employer des prêts à faibles taux pour le financement des études de leurs enfants.

Au cours des deux premières années à l?université, les étudiants font l?objet d?un suivi particulier, fondé sur une pratique généralisée du tutorat, qui doit notamment leur permettre de choisir les cours qui leur conviennent le mieux. Les étudiants font par ailleurs l?objet de fréquentes évaluations et passent un examen partiel dans chacun de leurs cours à mi-semestre, ce qui leur permet de prendre conscience de leur niveau. Celui qui perd pied est aidé et peut être autorisé par l?administration de l?université à suivre des leçons particulières, spécialement en langues vivantes, en sciences et en mathématiques. Si son travail ne donne pas satisfaction, ses professeurs - ce sont bien souvent les plus expérimentés qui enseignent aux étudiants de première et deuxième années - le prendront le temps de le recevoir et l?engageront à rencontrer un membre de l?administration pour étudier le moyen de résoudre ses difficultés. A tous les niveaux, les professeurs assurent d?ailleurs de nombreuses heures de présence dans leur bureau, au cours desquelles leurs étudiants ont tout loisir de venir s?entretenir avec eux.

La sélection à l?entrée ayant généralement été bien faite, le nombre d?échecs en cours de cycle est en principe assez faible. Pratiquement, tous ceux qui ont commencé leurs études les terminent en quatre ans. Il arrive, toutefois, que certains d?entre eux, pour des raisons personnelles ou par manque de motivation, souhaitent interrompre une année ou deux leur cursus, mais ils reviennent presque toujours terminer leurs quatre années, leur université les reprenant alors sans aucune difficulté.

Chaque université, qu?elle soit privée ou publique, se charge elle-même du recrutement de ses professeurs. Ceux-ci peuvent être de toutes nationalités. Pour postuler, chaque candidat à un poste d?enseignant doit écrire lui-même aux universités qui ont fait paraître dans la presse spécialisée une annonce de vacance de poste correspondant à ses qualifications. Le postulant ne sera jamais choisi sans avoir été reçu sur le campus où il espère obtenir un poste. Si sa candidature a été retenue par un comité de sélection composé de quelques professeurs du département au sein duquel il souhaite enseigner, le candidat sera reçu par chacun des professeurs du département, par les administrateurs de l?université et il sera invité à assurer une leçon devant les professeurs et les étudiants. C?est après sa visite, qui dure en général une journée, que le choix définitif sera arrêté par le département concerné.

Les enseignants ainsi recrutés se voient offrir soit un contrat d?un an, renouvelable ou non, soit, quand ils sont déjà titulaires du doctorat et qu?ils ont déjà obtenu diverses publication dans la presse scientifique, un contrat de trois ans comme assistant professor. Ce contrat peut être renouvelé pour trois autres années, à l?issue desquelles le professeur peut être soit remercié, soit promu au rang de professeur associé, ce qui lui confère la tenure, c?est-à-dire l?inamovibilité de fait. S?il justifie les espoirs placés en lui, il sera enfin promu au rang de professeur, rang le plus élevé dans la hiérarchie académique.

En vue d?une possible promotion, les jeunes enseignants sont sans cesse évalués, en particulier en fonction de l?importance et de la qualité de leurs publications, de la qualité de leur enseignement, telle qu?elle est appréciée par les étudiants et de leur participation aux activités extra-académiques réalisées dans le cadre de l?université qui les emploie. Pour ce qui est de leur enseignement proprement dit, des formulaires standardisés comportant une trentaine de questions, semblables pour tous les cours, permettent aux étudiants, à la fin du semestre, de juger leurs professeurs, en les notant de 0 à 5. Une fois ces notes traitées par ordinateur, elles sont collationnées pour former un " guide de l?étudiant ", et elles peuvent être consultées dans plusieurs bureaux du campus.
 
 
  ANNEXE 5
 
 
 
 

LES POLITIQUES EUROPÉENNES EN MATIÈRE D?ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Le développement d?une ouverture européenne





L?union européenne a développé plusieurs programmes communautaires destinés à favoriser la mobilité des étudiants en Europe. En particulier, grâce aux programmes ERASMUS (250 millions d?ECU sur cinq ans) et COMETT (200 millions d?ECU sur cinq ans), des avancées considérables ont été réalisées dans divers domaines :

- comparaison possible des cursus et des diplômes universitaires ;

- élaboration d?un plan de transfert européen d?unités capitalisables ;

- double reconnaissance de certains diplômes ;

- validation dans son cursus d?origine, d?un semestre d?enseignement ou d?une année de recherche passés dans un établissement étranger.

Plusieurs programmes communautaires de recherche, parmi lesquels en particulier le programme Formation et mobilité des chercheurs, encouragent non seulement la collaboration en matière de recherche mais aussi les échanges des doctorants et des jeunes docteurs.

Indépendamment de la politique mise en oeuvre au niveau communautaire, on observe de plus en plus d?initiatives nationales, bilatérales ou multilatérales, visant à développer les échanges européens (par exemple, projet ENS-Europe de Ecole Normale Supèrieure, Collège Franco-allemand pour l?enseignement supérieur ou programmes au financement desquels participe le British Council).

On assiste également au développement de plusieurs groupements de grandes écoles et d?universités à l?échelle européenne, qui ont pour but de développer les relations entre partenaires en y incluant outre l?échange d?étudiants, la recherche, la formation continue, etc. Des petits réseaux de ce type conduisent à des accords de double diplôme entre des partenaires qui se portent garants des niveaux comparables des formations dispensées : moyennant une prolongation modérée de leurs études (un semestre au moins), quelques élèves peuvent obtenir le diplôme de l?université d?origine et de l?établissement d?accueil. La pratique des co-tutelles de thèses tend aujourd?hui à s?étendre entre la France et tous les pays européens.
 
 

L?union européenne prépare actuellement la prochaine génération des programmes communautaires qui concernent l?enseignement supérieur. L?évaluation et plus particulièrement l?évaluation des systèmes d?enseignement supérieur des pays européens constitue les points majeurs de la réflexion menée au sein de la communauté.

Les pays de l?union européenne ont jusqu?ici été très réticents pour modifier leur cursus nationaux sous l?impulsion de la commission européenne. A travers l?expérience des organisations européennes des Présidents d?universitîs, grâce au développement de la mobilité des étudiants et grâce aux initiatives fondées sur le volontariat des établissements d?enseignement supérieur, le rapprochement des cursus devient aujourd?hui une perspective comprise par de nombreux pays.
 
 
 
 
  ANNEXE 6
 
 
 
 

RESULTATS AU BACCALAUREAT 1997

France Métropolitaine + DOM



 
 

 

Admis

% admis sur présentés

Résultats de l?ensemble du baccalauréat

481 798

77,3

Baccalauréat général

Séries et Spécialités

Admis

% admis sur présentés

% des filles admises

Littéraires ??L

69 939

76,8

81,9

Scientifiques ???????????....??S

124 947

76,6

43,1

Sciences Economiques et Sociales ????.ES

73 982

76,4

61,7

Ensemble baccalauréat général

268 868

76,6

58,3

Baccalauréat technologique

Séries et Spécialités

Admis

% admis sur présentés

% des filles admises

Sciences et Technologies de Laboratoire...STL

5 656

77,0

49,7

Sciences et Technologies Industrielles ?...STI

34 107

71,9

5,7

Sciences et Technologies Tertiaires ??...STT

72 322

80,8

65,3

Sciences Médico-Sociales ????..??....SMS

15 935

77,4

95,5

Autres

8 184

-

-

Ensemble baccalauréat technologique

136 204

77,7

51,7

Baccalauréat professionnel

Séries et Spécialités

Admis

% admis sur présentés

% des filles admises

Domaine de la production

30 014

74,4

8,2

Domaine des services

46 712

82,5

71,0

Ensemble baccalauréat professionnel

76 726

79,1

46,4

En un siècle, le nombre de bacheliers a été multiplié par 85 passant de 5647 en 1900-1901 à 481 798 en 1996-1997

Depuis 1985, la proportion de bacheliers par génération a plus que doublé en gagnant plus de 30 points de 29,4 % à 61,5 %. Pour un tiers environ, ce gain est dû à la création du baccalauréat professionnel, l?amélioration des taux de réussite ( % admis sur présentés) tant au baccalauréat général que technologique n?en expliquant quant à elle qu?environ un cinquième. En fait, près de la majorité de la hausse de la proportion d?une génération titulaire du baccalauréat provient d?une hausse du nombre d?élèves qui accèdent en classe de terminale générale ou technologique.
 
 
 
 
 
 

Source : Note d?information 98-03 : Le baccalauréat Session 1997, Résultats définitifs. Février 1998.

Direction de la Programmation et du Développement

Ministère de l?Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie
 
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